jeudi 15 novembre 2018

Bienvenue en Europe; parlez-vous Espéranto?
Welcome in Europe; do you speak Esperanto?

FR  Les langues sont l'une des plus formidables richesses culturelles de l'Europe. Elles révèlent tant nos origines communes que nos subtiles différences et sont une source inépuisable d'échanges et de rencontres.

Néanmoins, il est des circonstances où l'efficacité pratique et la simplicité devraient l'emporter. Qui n'a jamais pesté sur un mode d'emploi d'électroménager ou sur une notice de médicament écrite en 24 langues? Qui n'a jamais cherché son chemin dans une gare étrangère sans rien comprendre à la signalisation? À l'heure où l'on parle de police et d'armée européennes, n'est-il pas temps de disposer d'une langue unique et efficace? L'anglais joue de fait ce rôle actuellement, mais sa complexité et le contexte politique du Brexit en font un choix peu souhaitable.

Une alternative bien plus idéaliste et égalitaire existe pourtant depuis 140 ans: l'Espéranto! Langue extrêmement facile à aborder (ses quelques règles simples s'acquièrent en quelques heures), langue imaginative mêlant racines latines et germaniques, elle pourrait devenir notre lingua franca, notre langue neutre, notre langue tremplin vers les autres peuples d'Europe. Et si les fonctionnaires européens montraient l'exemple en l'adoptant comme langue de travail? Voilà qui simplifierait grandement le fonctionnement de nos institutions... et qui en réduirait le cout!

D'accord avec moi? Alors signez la pétition Avaaz pour que l'Espéranto devienne la 25ème langue officielle de l'Union Européenne, maintenant!

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EN  Languages are one of the most tremendous cultural wealth of Europe. They reveal both our common origins and our subtle differences. They are an inexhaustible source of exchanges and meetings.

Nevertheless, there are circumstances where practical efficiency and simplicity should prevail. Who has not cursed on an appliance manual or a medicine note written in 24 languages?  Who has not looked his way in a foreign station without understanding the signs?  At a time when we talk about the European police and army, is not it time to have a unique and effective language? English plays this role at present, but its complexity and the political context of Brexit make it an undesirable choice there.

A much more idealistic and egalitarian alternative has existed for 140 years: Esperanto! This language is extremely easy to approach: its few simple rules can be learned in a few hours. It is imaginative, mixing Latin and Germanic roots. It could become our lingua franca, our neutral language, our springboard language to other peoples of Europe. What if European officials set an example by adopting it as a working language? This would greatly simplify the operation of our institutions ... and reduce their cost!

Agree with me? So sign the Avaaz petition for Esperanto to become the 25th official language of the European Union, now!

jeudi 22 février 2018

Pour en finir avec le décret inscription

À côté de l'indice composite du décret inscription,
l'équation de Schrödinger est un jeu d'enfant!
Le "décret inscription" (pour ceux qui ont la chance de ne pas le connaitre, il s'agit du monstre administratif qui régit l'inscription des élèves de la Fédération Wallonie Bruxelles en première année de l'enseignement secondaire) est un contrexemple parfait de simplicité politique... ou un exemple parfait de complexité politique inutile, voire inhumaine!

Espérer qu'une formule mathématique incompréhensible puisse résoudre de manière juste les problèmes de mixité sociale de l'enseignement, qui sont bien réels, est un fantasme politico-administratif kafkaïen dont il est urgent de sortir. La solution se trouve dans la simplicité:

  • faire confiance aux directions d'écoles et aux professeurs pour construire librement des projets pédagogiques variés,
  • faire confiance aux parents d'élèves pour choisir librement le projet pédagogique qui convient à leur enfant.

Est-ce à dire que l'état n'a aucun rôle à jouer? Que du contraire: son rôle est de construire un cadre simple, cohérent, et orienté vers l'intérêt collectif, dans lequel ces libertés peuvent s'exprimer au mieux. Concrètement, dans le cas présent, il est essentiel que l'état

  • fixe les objectifs de l'école comme étant l'épanouissement de chaque élève, quelles que soient son origine et ses capacités. En cela, l'idée d'un tronc commun jusque 15 ans quasiment sans redoublement, d'un enseignement totalement gratuit, telles qu'envisagées dans le pacte d'excellence et pratiquées dans les pays les plus avancés en termes de système éducatif, est certainement un progrès notoire. Finis donc les projets pédagogiques basés sur un élitisme intellectuel stérile (le "triomphe du QI") dès le secondaire inférieur, dès le primaire, voire parfois dès le maternel!
  • rende le choix d'école par les parents aussi confortable, simple et transparent que possible. Finies donc les nuits de camping devant les "bonnes écoles" la veille de l'ouverture des inscriptions, les armées de téléphonistes payés à prix d'or par les plus nantis pour "être le premier", finis les indices composites alambiqués menant à des situations aberrantes (ghettoïsations, domiciliations fictives, allongement des trajets domicile-école...). En revanche, une centralisation des demandes des parents (un site internet leur permettant d'encoder les écoles de leur choix, au nombre de leur choix, par ordre décroissant de préférence) et un algorithme visant à maximiser la satisfaction collective, sont essentiels et simples à mettre en œuvre.
  • supervise le travail des écoles à l'aide de quelques indicateurs simples: nombre de demandes des parents, nombre de places disponibles, nombre d'élèves par classe, diversité socio-économico-linguistique des élèves entrants, taux de réussite des élèves sortants dans leurs études ultérieures... puis aide les écoles à améliorer leur fonctionnement (discrimination positive, échange de bonnes pratiques...)
Comment arriver à tout cela en Belgique francophone, une région d'Europe qui a manifestement "mal à son système éducatif", et ce depuis bien longtemps?
  • En participant aux travaux du pacte d'excellence. Personnellement, j'essaie d'y faire passer l'idée d'un "décret inscription ultrasimplifié", projet ouvert à tout commentaire constructif!
  • En signant notre pétition Avaaz pour une supervision par l'Europe des systèmes éducatifs nationaux, en particulier celui de la Fédération Wallonie Bruxelles.